samedi 3 septembre 2016

J'AI MAL A MA MER.

En ce samedi matin, je ne vais pas me faire des amis je pense, mais pensez plus loin et plus beau et plus sain et donc plus rentable au final pour tous.

Suite à l’émission Thalassa d'hier soir ( qui n’était pas la première du genre, malheureusement), et après avoir vu l’évolution positive de nos amis espagnols et italiens, je me suis interrogée '' Comment nous simples citoyens, simple sans dents, pourrions nous faire pour faire réagir le gouvernement sur cette atrocité qu'ils font subir à notre grande bleue.

La manière douce de sensibilisation ne marche pas.

La manière forte de manifestations diverses et variées non plus.

Cette année après avoir vu un précédent reportage sur cette pollution, j'ai décidé de ne pas mettre un seul pied dans la mer que ce soit à la Ciotat, à Cassis ou même ailleurs le long de cette merveilleuse côte. Pourtant depuis des années j'attends le printemps avec impatience pour le premier bain, la première plongée et c'est toujours avec nostalgie qu'à l'automne, je profite du dernier rayon de soleil et des dernières minutes dans la ' bleue'.

Mais cette année, la pollution, les métaux lourds dans l'eau, la présence d'arsenic, de plomb, de zinc , de mercure ont eu raison de mon amour pour elle. Ma peur de l'invisible supérieure à toutes autres peurs. Et j'ai refusé le bain à mes enfants aussi en leur expliquant pourquoi et ils ont compris. J'ai même convaincu des natifs du cru, qui se baignaient bien avant de savoir marcher.

Alteo a eu les autorisations nécessaires. Le gouvernement a pris sa décision pour sauver 1500 emplois .

Honorable me direz vous. C'est normal de vouloir éviter des chômeurs en plus et pouvoir maintenir l'activité.

Vous vous souvenez surement du scandale de l'amiante, de la peinture au plomb et autres nocivités en tout genre. Apres des décennies ( ou moins) des hommes, des femmes et même des enfants sont tombés malades , sont morts d'avoir côtoyé ces substances. Mais avant que nos élus prennent des décisions pour les interdire, le mal était fait et les séquelles sont encore présentes.

Mon idée est simple mais demande le sacrifice d'une saison (ou peut être même pas!). Nous ne sauverons pas les 1500 emplois mais nous en créerons d'autres à long terme j'en suis sure.

Cet été, mettons nous aux abords des plages et des calanques, expliquons aux gens dans quoi ils se baignent, aux touristes les risques qu'ils prennent pour eux et leur enfants. Sans juger, sans diffamer, juste informer. Que les gens se baignent en pleine conscience.

Faire de l'information. Créer des réactions . Susciter des questionnements.

J'entends votre cri '' Scandale !! Incurie !! elle veut faire fuir notre gagne pain ".

Projetez vous un instant dans l'avenir. Pensez vous réellement que l'Etat, va choisir 1500 emplois contre des milliers menacés dans le tourisme par exemple.

Et bien sûr pour tous cela, se servir des médias, des réseaux sociaux ( les politiques aiment bien !).

Effectivement, le sacrifice sera car le touriste va prendre peur et va probablement déserter. Mais notre côte reste une des plus visitée et les gens aiment la méditerranée et son soleil alors aucune inquiétude, ils reviendront et reviendront encore plus nombreux si demain , nous leur proposons une eau cristalline et saine.

Je ne suis qu'un grain de sable et le grain de sable seul ne fait pas la plage,mais des millions de grains de sable font une plage.

Sans une solidarité et un investissement de tous, rien ne sera possible et tout continuera à se détériorer pendant des décennies et des décennies.

Merci à tous ceux qui auront eu la patience de me lire.
Merci à tous ceux qui partageront,
Merci à tous. 

Reference : Thalassa France 3 le 02/09/17 '' Méditerranée, enquête sur une mer en danger."

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